Charles Martin en librairie le 22 février 2014

Un curieux livre de guerre où les obus, les mitrailleuses, les fusées éclairantes et tous les phénomènes explosifs de 1918 se réalisent sous les aspects d’une féerie dont personne n’avait prévu les apothéoses d’artifice

Pierre Mac Orlan à propos de Sous les pots de fleurs.

 

Charles Martin, féerie pour une grande guerre rassemble quelques-uns des dessins de guerre de l’artiste, originellement publiés dans Sous les pots de fleurs (1917) et Mon cheval, mes amis et mon amie (1921).

 

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Mobilisé en 1914, Charles Martin participe, entre autres combats, à la bataille de la Somme en 1917. C’est dans les tranchées que naissent les premières esquisses de Sous les pots de fleurs, que l’artiste accompagnera d’une prose rythmée. Refusant les facilités du dessin naturaliste, il dessine la souffrance, la peur et la mort, comme il dessinait naguère les robes de Paul Poiret. "La guerre, juge Mac Orlan, est artifice, dans tous les sens du mot. Pour en représenter la vérité, il faut donc en montrer l’artificialité".

 

explosion

 

La Grande Guerre réapparaît dans l’œuvre de Martin en 1921, avec les illustrations de Mon cheval, mes amis et mon amie de Marcel Astruc. L’auteur y avoue que, même en pleine guerre, il n’y a que la grâce qui le touche et lui reste en mémoire. Alors, plutôt que les actes héroïques, Charles Martin raconte les amours éphémères et mélancoliques du soldat, entre filles de ferme et danseuses de bastringue. Ce sujet inconvenant sera vite effacé, la paix venue, à grand renfort de monuments aux morts et de Poilus figés dans le bronze.

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Le témoignage de Charles Martin ne fait de concession ni à l’esprit cocardier, ni aux conventions du dessin de guerre. Il est réédité ici pour la première fois et sortira en librairie le 22 février 2014.