1) Peux tu parler de ton parcours de dessinateur et de ta rencontre avec le public français ?
J'ai commencé à dessiner à l'âge de 4 ans. À l'école primaire, par exemple, j'ai toujours fait es petites bandes dessinées en cachette pendant les cours pour amuser mes amis. Ensuite, j'ai passé six mois dans l'école de dessin animé de Zagreb avant d'être « invité" à faire l'armée ( c'était obligatoire à l'époque).
A l’armée j'ai dessiné tout le temps aussi (les dessins pour les tatouages, lettres...) En fait, ils m'ont même proposé un CDI mais comme je ne pas voulu travailler comme "dessinateur militaire" j'étais quand même obligé d'accepter toutes les autres propositions pour gagner ma vie (illustrations, fresques, peintures etc).
En ce qui concerne mon premier contact avec le public français, j'ai eu l'occasion de faire ma première grande exposition (peintures et dessins) à la médiathèque de l'Institut français de Zagreb en 2006. C'est grâce à l'Institut français que j'ai envoyé quelques planches de "L'homme qui acheta un sourire" au concours Jeunes talents au Festival d'Angoulême, où j'ai obtenu le troisième prix en 2010 et trouvé mon éditeur Thomas Gabison d’Actes Sud BD.
2 ) Tu as souvent l’occasion de présenter ton travail au cours de performances musicales, comment prépares tu ces sessions avec le musicien qui t’accompagne ?
Je ne dirais pas que c'est le musicien qui me suit, il s'agit ici vraiment d'un dialogue entre deux artistes différents.
Il n'y a pas beaucoup de préparation, on se voit avant chaque session pour discuter un peu, on décide du thème, et on évalue les particularités de l’espace où l’ on va travailler .
3 ) Te sens tu plus profondément auteur de bande dessinée, peintre ou dessinateur ?
J'aime bien raconter les histoires et j'utilise toutes les techniques et approches accessibles pour y arriver. Parfois ce sont des histoires courtes et simples faciles à réaliser en dessin mais parfois il me faut un peu plus d'espace et temps pour dire tout ce que je veux dire, donc je choisis la peinture ou la BD.
4 ) Tu exposes pour la première fois tes peintures dans le cadre d’une galerie, avec une série inédite autour de Paris et sa banlieue. Comment perçois tu ta ville d’adoption et le regard porté sur ton œuvre ?
J'ai toujours aimé les grandes villes et ses banlieues. Dans les banlieues c'est facile à trouver de l'inspiration partout. C'est vraiment un privilege pour moi d'avoir l'occasion de vivre et travailler à Paris. L'idée de cette exposition est de partager avec mes nouveaux concitoyens un mélange de mes fantaisies et des mes premières impressions de cette ville magnifique.
