BIOGRAPHIE

Michel Guiré-Vaka 1936-2015

 

1951-1955 : Rentre en 1951 au collège Estienne spécialisé dans l’apprentissage des métiers du livre et de la publicité. Pendant quatre ans, il se spécialise dans l’étude du dessin publicitaire.

 

1955-1957 : Quitte le collège Estienne, diplômé et entre à l’École supérieure des arts appliqués de Paris pour préparer le concours d’entrée de l’École normale supérieure de l’enseignement technique. Pendant ces deux années de préparation, il développe ses connaissances en étudiant des métiers annexes tels que la décoration plane et au volume, l’architecture intérieure, l’histoire de l’art, etc.

 

1957-1960: Entre à l’École normale, y reste pendant trois ans où il étudie la pédagogie théorique et appliquée, tout en perfectionnant ses nouvelles connaissances et en particulier ses aptitudes à enseigner les arts graphiques.

 

1960-1962: Est appelé sous les drapeaux et participe à la Guerre d’Algérie.

 

1962-1965: Après son service militaire, il est nommé professeur à Roubaix dans le nord de la France.

 

1965-1967: Après trois ans, demande sa mutation pour Paris qu’il obtient à l’École nationale de commerce où il peut commencer l’enseignement des arts graphiques avec des classes (Bac + 2 : BTS) préparant un BTS de publicité et de tourisme. Dans le même temps, pour enrichir son enseignement il collabore d’abord comme graphiste, puis comme illustrateur avec des agences de publicité.

Entre enfin dans l’une des meilleures écoles d’arts appliqués françaises : l’École supérieure des arts appliqués de Paris et y enseigne la composition graphique dans l’image publicitaire. Il étudie avec ses élèves la fonction de l’image dans la vie de tous les jours et son influence sur notre comportement au travers d’exercices pratiques où il met l’accent sur la réflexion plutôt que sur la finition sans pour autant négliger celle-ci. Pendant toute cette période, il collabore en permanence avec de grandes agences de publicité nationales et internationales, telles que Publicis, Havas, McCann Erickson, Young & Rubicam, Dorland & Grey, Dupuy-Compton, Ted Bates, etc.

 

1970 : Se consacre entièrement à l’illustration et devient free-lance. Ses pre- mières grandes campagnes de publicité révolutionnent les conceptions habituelles de l’image en particulier dans le domaine traditionnel des services les banques, et dans celui des produits ménagers. Il dessine pour des produits de grande notoriété tels que Coca Cola, le Club-Méditerranée, Raley, Waterman, Banania, Lanvin, Air-Wick, etc. 

 

1972-1974: Jusqu’en 1972, il fait exclusivement de la publicité. À cette date les premières offres de collaboration avec les magazines lui parviennent, le Nouvel Adam en France (mode), Pardon en Allemagne (satirique), puis à nouveau en France avec les grands magazines économiques L’Expansion, le Nouvel Économiste, Réalités, etc.

 

1974: Réalise avec les Éditions Hachette son premier livre pour enfants sur un texte de Charles Trenet : Une noix. Avec le Centre de création industrielle Beaubourg (Centre Pompidou), il participe à une exposition d’affiches françaises à l’étranger.

 

1975: Réalise un deuxième livre pour enfants : Les Contes de Grimm, édité en quatre langues (Hachette). Depuis 1973 il ne cesse de développer son marché en utilisant différentes formes de représentations dessinées :

noir et blanc (trait) noir et blanc (simili) noir et blanc plus couleur, dessin sans volume, avec volume, etc.

 

1976: Lorsque la crise frappe le marché de plein fouet, il ne la subit pas. Au contraire, sa recherche permanente a enrichi ses possibilités et lui permet de répondre aux offres du marché de l’image en imposant de nouveaux styles.

 

1976-1980: Pendant ces années, il commence une collaboration quasi permanente avec le mensuel Enfants magazine, pour lequel il réalise une illustration presque tous les mois. Il crée des images pour des livres destinés à la jeunesse : Rue de la Chance, Le Mois de mai de Monsieur Dobichon avec l’écrivain Claude Klotz (connu sous son pseudo Patrick Cauvin) chez Hachette, La Demoiselle Cygne (Flammarion), Bambou l’éléphant (Nathan) ainsi que Le Môme en conserve (Hachette).

 

1976: Commence une fructueuse collaboration avec une grande société d’édition de livres pour la jeunesse : Bayard-Presse qui édite Pomme d’Api, Astrapi, Les Belles Histoires, J’aime lire. C’est un terrain d’expérience extraordinaire pour apprendre à communiquer avec ce public si particulier que représente le « monde » de l’enfant.

 

1977: Ses qualités créatrices sont reconnues au Japon. Graphic Design lui consacre six pleines pages en 1977. Dans le même temps, il poursuit son expérience avec la presse hebdomadaire et quotidienne (dont supplément Le Monde Dimanche) et la publicité.

 

1981: Depuis quelques années déjà, considérant que le marché français devenait de plus en plus étroit pour developper plus encore ses moyens d’expression, il tente l’aventure américaine, et en septembre 1981 (date mémorable), grâce à la con ance du directeur de création d’Esquire magazine Robert Pristes et d’une directrice artistique « Murrey » Gurson, par l’intermédiaire et l’e cacité d’une jeune agent française, Jennifer Humbert à New York, il signe sa première illustration américaine. Il travaille par correspondance tous les mois avec Esquire magazine et en janvier 1983 décide de faire le voyage Paris-New York. Il revient en France... Quelques contrats et peut ainsi développer de nouvelles relations professionnelles avec les États-Unis : couver- tures de livres pour Pantheon Books, livres jeunesse pour CCI et Knopf, cartes d’anniversaire, publicité pour l’agence Bartel dans le Missouri.

 

1982: Il obtient « le Certificat du mérite » décerné par la société des illustrateurs new-yorkais. Sa vocation internationale et la nouvelle notoriété qu’elle lui confère lui permettent d’imposer mieux encore ses créations en France.

 

1983: Campagne de publicité pour les assurances UAP. Nouvelles couvertures de magazines l’Expansion, Lire magazine, et campagne de publicité pour les apéritifs banyuls (renouvelée chaque année depuis 9 ans). Illustrations pour la presse enfantine (Bayard Presse, Les Belles Histoires de Pomme d’Api).

 

Entre 1981 et 1983 malgré un surcroit de travail il participe à l’ouverture du premier salon français des peintres illustrateurs à Paris et au salon des artistes français au Grand Palais.

 

1984: Il espère réaliser une bande dessinée dont il a déjà réfléchi le concept, il souhaite également poursuivre et développer ses relations professionnelles avec les USA et d’autres pays comme le Japon avec lequel il a déjà pris des contacts.

La somme considérable des travaux réalisés pendant toutes ces dernières années apporte la preuve d’un grand éclectisme et d’une vocation avant tout soucieuse d’une expérimentation faite d’observations attentives et permanentes.